Les pigeons ramiers (Columba palumbus) sont à différencier des pigeons bisets domestiques (Columbia livia domestica), de par leur comportement et nuisances, ainsi que de par leur statut.
Le pigeon ramier est une espèce sauvage, c'est le pigeon de chasse. Il possède un plumage de couleur bleutée, avec une tache caractéristique au cou. Il fréquente les forêts et boisements, ainsi que les plaines pour se nourrir.
Le pigeon féral est quant à lui le pigeon domestique que l'on observe en agglomération ou dans les stabulations agricoles. Il possède un plumage de couleur variable d'un individu à l'autre, avec toutefois une dominance de bleu, blanc ou brun.
Au cours de ces dernières années, les dégâts de pigeons ramiers sur les cultures légumières se sont accrus.
Aussi, des cultures sensibles à ces pressions (choux, salades, pois et lentilles), se sont vues endommagées par une consommation partielle ou totale du feuillage, des perturbations de croissance… Pour le producteur, cela se traduit notamment par des pertes de rendement et des dépréciations commerciales. Ces dégâts présents chaque année à la même période (printemps/été), ont conduit les producteurs à protéger leurs parcelles.
Afin de limiter les nuisances et dégâts occasionnés par les pigeons ramiers, la FDGDON de la Manche demande chaque année le renouvellement de classement de cette espèce en tant qu’animal nuisible sur les cultures de choux, salades, pois et lentilles. Cette demande de classement acceptée permet au producteur d’avoir recours à la protection individuelle des parcelles par la destruction à tir sur la période d’avril à juillet. Cette technique, outre le fait de protéger les parcelles vis-à-vis du risque lié aux pigeons ramiers, permet également d’avoir une action de régulation des populations.
En cas de non faisabilité, le recours aux techniques dites « dissuasives » est à envisager en privilégiant des dispositifs associant un aspect « visuel » et un aspect « sonore ». L’objectif est ainsi de déranger les pigeons ramiers lors de leurs tentatives de prise alimentaire dans les parcelles en créant un contexte d’insécurité.
Collectivités, industriels, exploitants agricoles, contactez la FDGDON pour obenir des conseils adaptés à votre site.
Limiter l'accès à la nourriture ou à des zones de nidification permet d'éviter leur implantation.
Pour rappel, les études menées dans le département, ont montré que le pigeon féral était responsable de risques sanitaires en milieu d'élevage.